Chroniques préhistoriques - 5 - la coutume
En ces temps reculés de la préhistoire, la vie était rude.
Lorsque Bic et Gaïa arrivent au seuil de la caverne toute la tribu est rassemblée, sans doute prévenue par le sorcier-guérisseur-naturopathe.
Gaô le Chef, les accueille en souriant tout en fronçant un peu les sourcils (les chefs ils aiment bien froncer les sourcils).
- Je viens te demander la main de ta fille, déclare Bic.
- Je le souhaite de tout mon cœur, renchérit Gaïa
En ces temps reculés on avait du savoir-vivre et de la délicatesse ; ce n’est pas comme de nos jours où t’emballe une michtonne avec trois salades qu’ensuite t’as intérêt à sortir couvert plutôt que de tremper ton biscuit sans discernement.
- Quelqu’un s’oppose-t-il à cette union ? dit à voix forte Gaô en se tournant vers les membres de la tribu.
Personne ne moufte et les sourires qu’on areluque ne laissent pas le moindre doute sur l’approbation du clan.
Il se place alors en face des deux tourtereaux et pose sa main sur leurs mains réunies.
- Je te donne mon consentement, déclare-t-il ; tu connais la coutume, l’acceptes-tu ?
Bic acquiesce (tu penses bien qu’y n’allait pas dire : Ah ! ben non, j‘ai la pétoche ; tant pis, j’me casse). Il savait que tout prétendant doit apporter la preuve de sa bravoure et de sa capacité à protéger et nourrir une famille. Ca ne rigolait pas en ces temps reculés car entre les dinosaures, les plésiosaures, les brontosaures et les harensaures, il fallait assumer.
- Tu dois être de retour à la prochaine lune et nous ramener, gibier, fourrure, la tête d’un grand fauve, ou tout autre élément justifiant de la réussite de ton épreuve. Ensuite nous célébrerons les noces en vantant tes exploits.
- Banco ! J’y go ! répond Bic
Le lendemain matin, Gaô lui fait présent de son couteau en pierre taillé ; le plus grand chasseur de la tribu lui refile son meilleur pieu et le sorcier lui remet un sachet d’onguents. Gaïa de son côté lui offre son collier de dents de vélociraptor et elle lui signifie qu’elle a confiance en son retour et qu’elle n’éprouve nulle crainte.
En ces temps reculés, on n’avait pas du sang de guimauve dans les veines.
- Je t’attendrai et je suis sûre de ta réussite, ponctue-t-elle.
C’est beau non ! Rien à voir avec Roméo et Juliette, c’est du Lauren Bacall avec Humphrey Bogart dans « Le port de l’angoisse ». King Kong et Jurassic Park, c’est du pipi d’chat à coté de cette superproduction.
Faut que j’en cause à un scénariste…
A suivre…
Etonnant non !!!
Un petit pas vers l’aventure un grand pas pour le cinématographe